L’effondrement ne concerne pas seulement les sociétés ou les écosystèmes : il peut aussi être intime, invisible, mais tout aussi réel.

J’ai pris ces photos à un moment où je me sentais enfermée, limitée dans mes mouvements et impuissante face au cadre qui m’entourait. Mon seul espace d’évasion se trouvait dans les détails du quotidien : des verrous imposants, des fenêtres infranchissables, des fissures sur les murs, des objets usés par le temps. Ces éléments anodins sont devenus pour moi des symboles de l’enfermement, de l’usure, et du temps qui passe ou qui s’arrête.

Dans le cadre de la traverse Hacking Dreams, et à travers ce projet, j’explore une vision personnelle de l’effondrement non pas à l’échelle d’un monde entier, mais à une échelle plus individuelle.
Ici, il ne s’agit pas d’un monde qui s’écroule brutalement, mais d’un effacement progressif, d’une sensation d’immobilité et de perte de contrôle. Pour moi, ces images représentent un peu ce que l’on ressent lorsqu’on se retrouve coincé dans un espace qui limite non seulement les mouvements, mais aussi l’esprit.

edition.pdf