Le monde des vagues est-il si idyllique que l’on peut le croire ?

Avec son esthétique lécher, le surf paraît être une activité de rêve mais qu’en est-il vraiment ? Outre le fait que les vagues bleu turquoise qui se referme en un tube parfaitement lisse ne seront réservés qu’à un infime pourcentage de surfeur·euses, à l’eau comme sur terre tout n’est pas rose.

Le surf est malgré tout une activité en solo, même s’il arrive d’aller à l’eau avec des amis, la glisse se pratique seul. Rare sont les fois où l’on partage une vague et si cela arrive il est probable que la vague se termine avec quelques invectives. La pratique du surf obéit à des règles simples mais implicites de priorités. Ce qui entraîne parfois des confusions pour les novices ignorants ces règles ou parfois même chez les surfeurs confirmés. Les refus de priorités se passe aussi bien à l’eau que sur la route. Plus il y a de monde sur le spot plus on est susceptible de rencontrer ce genre de situations. Ce qui entraîne des comportements plus agressifs de la part des habitués de ces spots : on parle alors de localisme. Selon la population du spot, l’ambiance au pic varie. Plus il y a de monde, plus on doit se démarquer pour prendre une vague. Se faire une place au milieu des experts n’est pas une tâche aisée et malheureusement encore plus difficile selon votre genre et votre origine.

Sur terre, l’image du·de la surfeur·se proche de l’océan est à mettre en contraste avec ce qu’on trouve sur le parking. Une voiture par personne, plusieurs dizaines de kilomètres parcourus, une planche de surf en mousse recouverte de fibre de verre ou de carbone et de plusieurs couches de résines ou d’un revêtement plastique et une combinaison néoprène. Que des matériaux issus à 100% de l’industrie pétrochimique. Fort heureusement il existe maintenant des alternatives moins impactantes pour l’environnements pour alléger le bilan. De la mousse recyclée, des résines et du néoprène en parties biosourcés et l’usage de fibre naturelle comme le lin.

En prenant en compte ces paramètres, j’ai envie de proposer une autre manière d’appréhender le surf aussi bien à l’eau que sur la terre. Proposer une autre expérience de surf qui à cause de sa notoriété grandissante tends à se standardiser. Une planche dont la construction serait issue du surcyclage ou de la biotechnologie qui permettrait une glisse en tandem. Partager l’expérience de glisse du début à la fin, permettant la découverte ou la redécouverte du sport pour les surfeur·ses confirmé·es commes les novices.

Refs :

https://www.telerama.fr/radio/podcast-quand-les-surfers-afro-americains-se-prenaient-la-vague-du-racisme-7021925.php

Black Surfers Matter : surf, soleil et racisme en Californie

https://www.terrafemina.com/article/surf-et-si-on-laissait-plus-de-place-aux-femmes-surfeuses_a354520/1

https://www.surf-report.com/news/culture-musique/girls-cant-surf-around-the-waves-christopher-nelius-surf-surf-feminin-cooper-

zamba-menczer-andersen-burridge-botha-beachley-404224678.html

https://kubweb.media/page/glisse-libre-handicap-surf-design-edgar-flauw-megane-murgia/

https://galeriesultana.com/artists/olivier-millagou

Fernand Surfboards