«ARTICLE DEUX. L’espace public est l’espace qui n’appartient à personne. Ce qui n’appartient à personne appartient à l’Etat. L’Etat concède à la sémiocratie marchande l’occupation de l’espace susdit.» TIQQUN, « Dernier avertissement au parti imaginaire » Revue Tiqqun n° 2, octobre 2001.
La ville est un produit, l’espace public un instrument idéologique au service de l’exploitation économique. Les dispositifs d’exclusion ainsi que l’intensification de la surveillance et du contrôle dictent pernicieusement les comportements dans lesquels toustes doivent se conformer. La ville capitaliste est policée, réglée, millimétrée pour assurer un contrôle absolu sur la vie quotidienne de toustes, les friches sont disciplinées, les abris sont supprimés, les dispositifs anti-sdf camouflés sous des artifices pour dissimuler leurs intentions d’invisibilisation.
>N’est toléré que le fait de circuler et de consommer.
Dans la continuité des recherches situationnistes en ce qui concerne la transformation de la vie quotidienne il est nécessaire de penser l’élaboration de nouveaux usages et comportements.
Le joueur du Hamelin avait pour objectif de chasser les rats de la ville, prenons le contrepied et invitons les oiseaux à occuper les espaces. À bas les pics à pigeon et vive les semoirs. Transformons la ville et ses considérations marchandes en laboratoire créatif ou les êtres humains et le vivant cohabitent. Toustes ensemble, occupons et réapproprions-nous la ville.
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