Sofiane Djabou, « Trouble », photomontage numérique, impression à jet d’encre pigmentaire sur papier mat, contrecollage sur plaque médium, 90 cm x 59 cm.
Ces images sont des photomontages travaillés sur un logiciel informatique. Les fragments d’images utilisés proviennent d’internet (diffusion en licence libre), ainsi que de mes photographies personnelles. Malgré le photoréalisme, des indices sont laissés en évidence pour se rendre compte du caractère irréel de ces images (incohérences spatiales, objets inversés en miroir) et montrer que ce sont là des fantasmagories. Dans ce travail, je traite de la solitude de l’humain dans des environnements construits où le sens utilitaire devient incertain. Les humains sont placés loin dans l’image, ils suggèrent de s’attarder plutôt sur le décor.
« Le premier deuil », 2015
Image numérique décomposée avec un programme informatique puis montée en vidéo, 1’16’’.
En capturant une photographie, on capture du temps figé. Ici, c’est chaque colonne d’une photographie qui est balayée de gauche à droite, c’est le mécanisme du scanner qui est imité. La colonne est également étirée pour remplir la longueur de l’écran, ce qui rend difficile la reconnaissance de la globalité de l’image. La posture que j’adopte face à ce travail est très intime. Ces images transformées en vidéos ont été réalisées dans l’amphithéâtre où fut placée le corps de ma grand-mère décédée. La représentation fuyante de ces images témoigne d’une certaine pudeur en regard de l’événement. L’idée de réaliser ce travail me fut venue suite au visionnage de cette séquence dans Persona d’Ingmar Bergman où le personnage d’Alma regarde la célèbre photographie de l’insurrection du camp de Varsovie. La question qui m’ayant inspiré fut : Comment parler de mouvement avec une image fixe ?
Amphithéatre, 2015, 1’16 »
Le matin d’Après, 2015, 1’16 »
Débarassée de ses Ennuis, 2015, 1’16 »
Site perso : http://sofianedjabou.tumblr.com
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